AMPUTATION

Une amputation d’un doigt est la blessure la plus sévère.

Un doigt amputé est voué à la nécrose spontanée irréversible en quelques heures. Une réimplantion ne peut donc être envisagée que dans la limite de ces quelques heures (6 au maximum). La décision de la réimplantion va dépendre également du doigt concerné (le pouce est prioritaire), du nombre de doigts amputés, du niveau de l’amputation (plus l’amputation est proximale moins le résultat de la réimplantation est bon), de l’âge, de la fonction, du côté dominant du patient ainsi que de l’état du ou des fragments amputés.

Conséquences :
Le succès de la réimplantation dépend de nombreux facteurs. Les mauvais pronostics sont liés à l’état vasculaire altéré ou au tabagisme du patient ainsi qu’au mécanisme de l’amputation qui peut associer un délabrement, un écrasement ou un arrachement du fragment. Un doigt réimplanté garde de toute façon des séquelles : raideur, douleur au froid, perte de sensibilité.

Adresser en urgence le blessé dans un service dURGENCES MAIN.

Le ou les fragments amputés doivent être systématiquement rapportés même si ils paraissent extrêmement délabrés. Au pire, ils pourront être partiellement utilisés par le chirurgien pour reconstruire d’autres doigts.

  1. Rassemblez tous les fragments amputés et les mettre dans une compresse ou un linge propre, puis dans un sac plastique étanche.
  2. Placer le sac plastique fermé sur un sac contenant de la glace et de l’eau ; en aucun cas le doigt ne doit être mis au contact direct de la glace.
  3. Envelopper la main blessée dans un pansement légèrement compressif et surélever le membre pour limiter et arrêter le saignement.

Les garrots à la racine du bras sont à proscrire formellement.